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Labo — Les écrans ALR et CLR pour vidéoprojecteurs à ultracourte focale valent-ils vraiment le coup ?

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Labo — Les écrans ALR et CLR pour vidéoprojecteurs à ultracourte focale valent-ils vraiment le coup ?

© Les Numériques - écran ALR CLR Vividstorm S Pro

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Vous hésitez encore à mettre la main sur un écran ALR ou CLR pour votre vidéoprojecteur à ultracourte focale ? Nous avons fait le test et comparé ces écrans spécifiques à une toile classique pour savoir s'ils valent vraiment le coup pour votre installation.

Depuis quelques années, les vidéoprojecteurs à ultracourte focale débarquent en force sur le marché et ils sont particulièrement intéressants pour les personnes qui n’ont pas nécessairement l’espace ou l’envie de monter une grosse installation à la maison. Ces modèles ont l’avantage de se placer très près de la surface de projection, que ce soit un mur ou une toile dédiée, permettant ainsi de gagner de la place, voire d’être rangés après utilisation. Pour profiter au mieux de ce type de vidéoprojecteurs, il convient de respecter quelques consignes. Dans ce dossier, nous vous donnons quelques explications, notamment sur les technologies d’écran ALR et CLR, en comparant aux toiles de projection classiques.

Le Vividstorm S Pro et le Formovie Theater 4K.

Le Vividstorm S Pro et le Formovie Theater 4K.

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De la tension, beaucoup de tension

S’il est tout à fait possible d’utiliser une toile classique, celles-ci ne sont pas vraiment recommandables pour une raison essentielle : n’étant pas parfaitement tendues, elles peuvent entraîner des déformations de l’image projetée. Pour des vidéoprojecteurs à longue focale, une surface qui n’est pas plane ou une toile qui gondole légèrement ne pose pas de problème, mais pour les modèles à ultracourte focale, c’en est un. La lumière étant projetée vers le haut avec un angle important, la moindre aspérité sur la toile occasionnera des ombres à l’image tandis qu’un gondolement donnera lieu à des courbures indésirables. Notre toile de test en est un parfait exemple : le côté droit commence à gondoler et des distorsions sont bien visibles en bordure d’image.

Notre toile de test n'est pas tendue et on le voit bien côté droit...

Notre toile de test n'est pas tendue et on le voit bien côté droit...

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Pour éviter cela, il faut donc avoir un mur blanc parfaitement plat et lisse — ce qui est assez rare, disons-le — ou installer une toile tensionnée (tendue). Il existe des modèles fixes, sorte de grands cadres qui restent fixés sur votre mur à la manière d’un téléviseur, mais aussi des enroulables qui descendent du plafond ou à l’inverse qui montent depuis le sol. L’intérêt de ces derniers est évidemment de ne pas occuper d’espace et de pouvoir être rangés après utilisation. Un système de bras articulés et de fils tendus sur les bords permet de maintenir la toile parfaitement tendue dans le temps et d’éviter les déformations.

L'écran est équipé de bras articulés et de câbles de tension.

L'écran est équipé de bras articulés et de câbles de tension.

Plusieurs marques proposent ce type de vidéoprojecteurs, notamment Vividstorm, qui a eu l’amabilité de nous prêter un modèle de test pour ce dossier. Le S Pro est un écran haut de gamme pull up (qui vient du sol) disponible en sept tailles différentes de 72 à 120 pouces, et qui est non seulement tensionné, mais aussi ALR/CLR, point important sur lequel nous reviendrons plus bas. On peut le trouver directement sur le site de Vividstorm (https://vividstormscreen.com ; attention, le site vivistorm.eu est un revendeur européen, et les prix ne sont pas les mêmes) aux tarifs suivants, incluant frais de port et TVA et la promotion actuelle d’environ 200 € selon les modèles :

  • 1460 € pour la diagonale de 84 pouces que nous utilisons
  • 1620 € pour un 100 pouces
  • 1950 € pour le grand 120 pouces.

En plus des écrans de sol, il existe également des modèles ALR qui descendent du plafond et dans les deux cas, des versions perforées (pour laisser passer le son) sont disponibles pour qui veut installer des enceintes ou une barre de son derrière la toile.

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Labo — Les écrans ALR et CLR pour vidéoprojecteurs à ultracourte focale valent-ils le vraiment le coup ?

Si la réputation de Vividstorm n’est plus à faire, les livraisons peuvent venir directement de leur entrepôt en Grande-Bretagne, mais aussi de leur usine en Chine et il faudra donc patienter de quelques jours à deux ou trois semaines. Une petite contrainte qui permet d’acquérir un écran à un tarif plus léger que certains concurrents. On peut citer Lumene en France, ou encore Celexon en Allemagne, qui offrent des références haut de gamme, mais il faudra compter environ 2500 € pour le 100 pouces et jusqu’à 4000 € pour le 120 pouces ! Enfin, la garantie des écrans Vividstorm est de deux ans quand ils sont achetés sur le site officiel.

Notre modèle de 84 pouces fait 2 m de long.

Notre modèle de 84 pouces fait 2 m de long.

Notre S Pro de 84 pouces mesure 200 cm de long, 12 cm de haut et 16 cm de profondeur. Sachez qu’il est possible d’adapter la hauteur du bandeau inférieur noir si vous avez un meuble TV devant par exemple. La taille totale de l’écran peut ainsi varier de 106,5 cm à 138,5 cm (auxquels il faut ajouter les 12 cm du boîtier), et si l’on peut ajuster cette hauteur à l’aide des boutons situés sur le côté gauche, une télécommande est également fournie. On trouve dans la boîte quelques accessoires de plus, notamment un récepteur USB à brancher sur votre vidéoprojecteur pour que l’écran s’allume en même temps que celui-ci, ainsi qu’une petite brosse pour nettoyer les poussières qui pourraient s’accrocher sur la toile. Attention, la surface de ce type d’écran est fragile, mais justement, venons-en aux spécificités de la technologie ALR/CLR.

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Les accessoires fournis avec le S Pro.

Les accessoires fournis avec le S Pro.

L’ALR et le CLR, c’est quoi ?

D’abord un petit point récapitulatif. Ces deux types d’écrans ont un objectif commun : réduire les lumières ambiantes de la pièce (fenêtres, plafonniers, lampes…) pour conserver une image la moins délavée possible et afficher de meilleurs contrastes. Ils sont généralement gris foncé, là encore pour des questions de contraste, mais cela se fait malheureusement au détriment de la luminosité maximale. L'avantage est également de pouvoir regarder du contenu en plein jour ou avec des lumières restant allumées dans la pièce ; un vidéoprojecteur peut dès lors théoriquement remplacer un téléviseur.

Comment fonctionne un écran ALR/CLR.

Comment fonctionne un écran ALR/CLR.

© Vividstorm

Pour faire simple, l’ALR (pour Ambient Light Rejecting) réfléchit les lumières provenant de tous les côtés (sauf le bas) et renvoie celle du vidéoprojecteur vers l’utilisateur.

Le CLR (pour Ceiling Light Rejecting) est une technologie brevetée par Elite Screens, mais elle est très similaire. Elle se concentre sur les lumières venant du plafond, et vient en absorber jusqu’à 95 %, mais elle bloque également un peu celles venant des côtés.

À gauche, le revêtement de notre toile classique et à droite, le S Pro (au microscope).

À gauche, le revêtement de notre toile classique et à droite, le S Pro (au microscope).

Pour savoir si cette techno est vraiment intéressante et efficace, nous avons fait quelques tests dans notre laboratoire, dont tous les murs et plafonds sont revêtus de noir pour que les réflexions de lumière soient les plus faibles possible. Nous avons comparé notre toile blanche classique de chez Lumene avec le Vividstorm S Pro — qui est donc un écran ALR — à l’aide de plusieurs vidéoprojecteurs.

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On voit ici très bien comment l'écran réagit à la lumière selon les angles.

On voit ici très bien comment l'écran réagit à la lumière selon les angles.

La réflexion de la lumière selon sa provenance est assez éloquente. Nous avons placé une lampe torche perpendiculairement à l’écran en haut, en bas et sur le côté. On voit que la différence est impressionnante et que la lumière venant du plafond est en grande partie absorbée. Celle émanant du côté ne l’est pas autant, mais elle est tout de même moins diffuse qu’en bas. Bref, il n’y a pas photo du côté de la réflexion : les toiles ALR/CLR sont efficaces.

La toile ALR.
La toile classique.

Nos mesures au laboratoire

Chez Les Numériques, on aime faire des mesures et on s’est donc attelé à comparer colorimétrie, contrastes et luminosité sur les deux écrans, non seulement avec le Formovie Theater, mais également avec le récent Hisense PL1 pour avoir un deuxième modèle à ultracourte focale.

Formovie Theater
Note Les Numériques
Note de la rédaction: 5 sur 5
  • Son-Video.com Son-Video.com
    2 990,00 €Neuf
  • Amazon Marketplace Amazon Marketplace
    3 099,00 €Neuf
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Hisense PL1
Note Les Numériques
Note de la rédaction: 4 sur 5
  • Fnac.com marketplace Fnac.com marketplace
    1 718,00 €Neuf
  • Amazon Marketplace Amazon Marketplace
    1 799,00 €Neuf
  • Rakuten Rakuten
    1 987,30 €Neuf
  • Boulanger.com Boulanger.com
    2 290,00 €Neuf
  • Son-Video.com Son-Video.com
    2 290,00 €Neuf
  • Fnac.com Fnac.com
    2 299,00 €Neuf
  • Darty.com Darty.com
    2 299,00 €Neuf
  • LDLC LDLC
    2 301,95 €Neuf
  • Materiel.net Materiel.net
    2 301,95 €Neuf
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Pour aller plus loin, nous avons aussi retesté le petit Dangbei Atom qui offre une focale classique peu adaptée à ce type d’écran, mais nous voulions voir le résultat d’un combo vidéoprojecteur “classique” avec une toile ALR.

Les écrans ALR/CLR gris sont souvent réputés pour donner une image légèrement plus bleutée que sur les écrans blancs, et c’est bien ce que nous avons pu constater avec les trois vidéoprojecteurs. Sur le Formovie, la température moyenne des couleurs a très peu bougé d'un écran à l'autre, passant de 7150 K à 7200 K. Sur le Hisense PL1, qui possède un seul laser (bleu), la température a été plus impactée, grimpant de 7 000 K à 7 200 K.

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À gauche, la température moyenne sur la toile blanche, à droite, sur la toile ALR.

À gauche, la température moyenne sur la toile blanche, à droite, sur la toile ALR.

La colorimétrie est restée similaire en testant le Formovie, avec un delta E de 5,3 en SDR contre 5,5 sur la toile blanche. Nous avons observé le même type de variations très légères avec les deux autres vidéoprojecteurs, et on peut donc considérer que les couleurs ne varient presque pas.

La colorimétrie sur l'écran ALR à gauche et la toile blanche à droite.

La colorimétrie sur l'écran ALR à gauche et la toile blanche à droite.

La luminosité est supérieure sur l’écran blanc, ce qui est logique : celui-ci offre un gain de 1 alors que le Vividstorm est gris avec un gain de seulement 0,6. C’est le compromis à faire avec ce type d’écrans, et c’est pourquoi il est conseillé de n’en utiliser qu’avec des vidéoprojecteurs très lumineux. Le Formovie et le Hisense PL1 perdent ainsi environ 18 % de luminosité maximale en HDR, ce qui n’est pas négligeable, mais l’impact visuel n’est pas particulièrement marqué quand on regarde un film dans le noir. En revanche, le Dangbei cède 45 % de luminosité avec un pic qui descend de 86 cd/m2 à 48 cd/m2. On comprend pourquoi les focales classiques ne doivent pas être utilisées avec des écrans ALR/CLR.

La luminosité a presqu'été divisée par deux avec un projecteur à longue focale.

La luminosité a presqu'été divisée par deux avec un projecteur à longue focale.

En matière de contraste, l’écran ALR est logiquement meilleur, mais dans le noir, la différence est très légère. Avec le Formovie et le PL1 de Hisense, le contraste s’est avéré quasiment identique sur les deux écrans. À cause de la perte importante de luminosité maximale, le contraste du Dangbei chute de 615:1 à 570:1.

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Attention, les vidéoprojecteurs à (longue) focale "classique" ne sont donc pas vraiment recommandés avec un écran spécifique pour les ultracourte focale : vous risquez de perdre en luminosité et en contraste.

Dangbei Atom
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    849,99 €Neuf
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Place aux photos !

Si les différences de mesure sont légères de nuit, nous allons voir que c’est surtout la perception en pleine lumière qui change la donne avec ce type d’écrans. Pour comparer les deux toiles, nous les avons placées l'une devant l’autre, avec le Formovie Theater pour la projection. Pour que le parallèle soit parfait, les photos ont été prises à chaque fois dans les mêmes conditions et avec les mêmes réglages manuels sur l’appareil photo (f3.5, 500 ISO, 1/80 en pleine lumière et f1.8, 1250 ISO, 1/80 dans le noir).

Bien entendu, un capteur d’appareil photo n’offre pas le même rendu que nos yeux humains, mais nous avons essayé de choisir des réglages permettant de nous approcher d’un résultat réaliste. Voici également une photo de nos plafonniers, situés juste au-dessus de nos écrans et qui produisent une lumière forte, sans doute plus intense que ce qu’on pourrait trouver dans un salon classique (il y a quatre plafonniers au total dans notre labo).

Nos plafonniers sont très lumineux.

Nos plafonniers sont très lumineux.

Là encore, le résultat est sans appel. Lorsque les lumières sont allumées, l’image est véritablement délavée à droite sur notre écran blanc, alors que les photos de gauche sur l’écran Vividstorm sont nettement plus appréciables. On voit bien mieux les scènes dans Avengers Endgame et Coco, et les contrastes sont nettement meilleurs. La scène de Dune que nous avons choisie est particulièrement sombre et met à mal le rendu en pleine lumière. Avec l’écran ALR, on ne voit plus vraiment les détails, mais le personnage central est tout de même visible. Sur l’écran classique, on ne voit carrément plus rien…

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L'écran classique.
L'écran ALR de Vividstorm.

   Une scène de la bataille finale de Avengers Endgame.

Notre toile classique.
L'écran ALR de Vividstorm.

   Le film d'animation plein de couleurs Coco.

Notre toile classique.
L'écran ALR de Vividstorm.

   Cette scène de Dune est particulièrement sombre.

Encore une fois, nos plafonniers dégagent une lumière puissante qui ne sera pas forcément représentative de votre intérieur. Pour un résultat plus proche d’un “vrai” salon le soir, nous avons répété le test de Dune avec une lampe avec abat-jour placée à gauche de l’écran et une lampe led avec un diffuseur côté droit. On voit clairement que les noirs sont bien plus profonds grâce à la toile grise et au renvoi de la lumière ambiante sur le Vividstorm.

Notre toile classique.
L'écran ALR de Vividstorm.

   La scène de Dune avec une lampe à gauche et à droite de nos écrans.

S’il est possible de regarder un film malgré la présence de lampes ou de fenêtres avec un écran ALR, on vous conseille quand même de rester dans la pénombre ou dans le noir. Dans le noir complet, les différences s’estompent entre les deux toiles, qui font très bien leur travail. L’écran Lumene paraît un peu plus lumineux et c’est normal : pour rappel, c’est un écran blanc qui offre un gain de 1 contre 0,6 pour le Vividstorm.

Conclusion

Vous l’aurez compris, les écrans ALR et CLR sont intéressants à plus d’un titre pour les possesseurs de vidéoprojecteurs à ultracourte focale. D’abord parce qu’ils sont généralement tensionnés et que cet élément est essentiel pour ce type de vidéoprojecteur afin d’éviter les déformations de l’image, mais surtout pour leur gestion de la lumière.

Si votre projecteur est installé dans une pièce dédiée ou que vous ne l’utilisez que dans le noir, ce type d’écran n’est sans doute pas nécessaire. Leur capacité d’absorption et de réflexion de la lumière ambiante leur offre toutefois un avantage certain sur les toiles classiques pour regarder des films dans une pièce éclairée. Comme on a pu le voir sur nos photos comparatives, la différence est flagrante. En bonus, les modèles motorisés qui peuvent être déployés et rangés, comme le Vividstorm S Pro que nous avons essayé, sont très pratiques pour une utilisation régulière et plus polyvalents que les écrans fixes. Bref, si votre budget vous le permet, foncez.

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